La micropuce sous-cutanée, de la taille d’un grain de riz, ou moins grande encore, est un outil pourvu d’une application de la technologie électronique d’identification par ondes radio.
La puce s’implante sous anesthésie locale au moyen d’une seringue hypodermique, soit entre la peau et le muscle triceps dans le haut du bras, soit sous la peau du revers de la main. De la grosse aiguille biseautée se libère un petit cylindre de verre ultra résistant contenant la micropuce. En sortant de la seringue, le cylindre se couvre d’une substance biocollante qui, à la fois l’isole du corps et le fait adhérer au tissu local.
La micropuce sous-cutanée appliquée aux animaux n’est que légèrement différente, voire identique, à celle implantable à l’homme. On l’implante dans les animaux domestiques, le bétail, les oiseaux migrateurs et autres animaux, dans les zoos et en liberté dans la nature. Cette puce est également désignée par le terme “ transpondeur ” et il arrive que ce vocable soit utilisé pour parler de la micropuce appliquée à l’homme.
La micropuce sous-cutanée contient un code numérique accessible par fréquence radio et devient ainsi un support d’identification infalsifiable. Lorsqu’une personne passe près d’un lecteur (scanner), la puce passive est activée et émet son numéro d’identification de 3 fois 6, soit 18 chiffres, ou 16 selon le cas. Cette information est alors utilisée en fonction de la programmation informatique, de la nature de la base de données à laquelle le lecteur est connecté.
La micropuce dite passive convertit le signal radio entrant venant du lecteur en énergie pour produire son signal en retour.
La micropuce active est en plus capable d’émettre son signal par elle-même, sans être sollicitée pour le faire. Elle comporte un élément de production énergétique électrothermique ou électromécanique provoquée respectivement par des modifications de température ou le mouvement musculaire.
Un des objectifs de cette technologie est de présenter un système global d’identification pouvant rendre cartes d’identité, de crédit, parmi bien d’autres documents et supports, obsolètes.
La micropuce utilise donc cette technique invisible de la radio-identification, souvent désignée par son signe anglais “ Rfid ” pour “ Radio Frequency Identification ”. Cette même technologie est utilisée pour les étiquettes électroniques dites “ intelligentes ” dont on prévoit un emploi de plus en plus généralisé pour les produits que nous consommons. Il conviendra d’y revenir par la suite, car ces étiquettes, aussi couramment appelées par leur vocable anglais “ smart tags ”, risquent bientôt, tout comme la micropuce sous-cutanée, de contribuer à un environnement hostile à la liberté de l’homme.
Fabricants, produits et applications
La micropuce passive
L’entreprise américaine “ VeriChip Corporation ”, filiale à 100 % de la société “ Applied Digital Solutions, Incorporation ” (Nasdaq : ADSX de Palm Beach, Floride), apparaît comme un protagoniste sur le marché des micropuces sous-cutanées. Le deuxième élément du nom de son produit “ Verichip ” est modulé en fonction de l’emploi de la micropuce. Ainsi, “ VeriPay ” est-elle la puce “ VeriChip ” utilisée pour identifier son client et débiter son compte, “ VeriKid ” vise la surveillance d’enfants, “ VeriMed ” est cette même puce implantée à des fins de surveillance et de production d’information médicales. Sans doute peut-on s’attendre au lancement sur le marché mondial d’autres “ Veri Xyz ” visant l’utilisation de la “ VeriChip ” en d’autres domaines.
La “ VeriChip ” fonctionne sur le même principe que celui des micropuces sous-cutanées décrit ci-dessus. Le système comprend donc ces deux éléments de base : la puce et le lecteur (scanner). Le lecteur émet un champ magnétique de basse fréquence au moyen de son antenne. Lorsque le transpondeur (la puce) se trouve ou arrive à proximité du scanner (environ 1 mètre), il est activé et communique son numéro d’identification qui est unique, infalsifiable, et ne peut être modifié ou supprimé.
La puce équivaut à un document d’identité. On pourrait ne plus avoir besoin de clés, de cartes d’accès, d’horloges pointeuses, de mots de passe, de codes PIN, de signatures, de passeports, ni de contrôleurs.
Le lecteur pourra être couplé à n’importe quel appareil électronique et le numéro d’identification suffira à déclencher l’ouverture d’une porte, la mise en marche d’une machine, le contrôle d’un titre de transport virtuel, la mise à jour d’un registre d’entrée ou de présence, l’activation d’un distributeur de billets, etc.
Si le nombre d’identification transmis par le lecteur correspond à un numéro d’une banque de données, la personne pucée pourra entrer dans un local ou une zone sous contrôle de sécurité ; munis de lecteurs, ils s’ouvriront au passage d’une personne implantée.
Un implant pourrait donc aussi servir d’élément d’un système de localisation de personnes. Il suffirait pour cela d’équiper les bâtiments et lieux publics de lecteurs dans les portes, couloirs, ascenseurs, escaliers. On pourra ainsi suivre en temps réel les personnes pucées et garder en mémoire leurs itinéraires minutés.
Un programme “ VeriKid ” peut couvrir des mesures de contrôle et de sécurité dans les écoles. Il peut être complété par un système impliquant toute une communauté et disposant de lecteurs installés aux entrées et sorties de supermarchés, gares de transport public, aéroports, bureaux de police et d’autres endroits.
Dans le cadre d’un programme “ VeriMed ” déjà opérationnel aux États-unis, des lecteurs dans des services d’urgence d’hôpitaux (et ultérieurement chez des médecins) sont connectés à Internet. Par cette voie, la banque de données peut être consultée qui accueille les dossiers médicaux de tous les porteurs de l’implant. En un rien de temps, les médecins peuvent voir s’afficher sur écran tous les antécédents médicaux, allergies, maladies chroniques. Bientôt on pourra ajouter à la “ VeriMed ” des biocapteurs qui transmettront en continu la température du corps, la tension artérielle, le taux d’oxygène et de glucose dans le sang.
Un médecin, siégeant au conseil d’administration d’un grand hôpital, se déclara persuadé du succès du système, parce que les services d’urgence pourront travailler plus vite, donc économiser de l’argent, et que l’argument financier est déterminant.
“ Applied Digital Solutions ” a signé des accords pour la commercialisation de ses puces en Europe, en Russie, en nombre de pays d’Amérique centrale et du Sud, et d’Asie. Elle estime que le potentiel du marché mondial des puces dépasse la barre des 100 milliards de dollars. Un autre fabricant de micropuces sous-cutanées, pour les êtres humains comme pour les animaux, est la société britannique “ Trovan Ltd ”, qui dispose d’un réseau mondial de distributeurs :
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